De l'amour à la mort il n'y a qu'une lettre (Nicholas)

Espèce Né sorcier sans le savoir, devenu incube par désespoir, promu Cavalier de la Mort par ambition.

Traits particuliers Le temps semble avoir arrêter d’étendre son emprise sur les traits à la fois doux et acérés d’un si beau visage, ce n’est qu’à travers un regard clair où brille l’expérience de tant d’années que la vérité peut éclater. Du haut de ses un mètre quatre-vingt cinq, il impressionne, partout où il va, de par sa carrure impressionnante. Peu pourrait deviner pourtant à quoi il passe ses journées, car un dos aussi musclé et des épaules aussi larges ne sont pas l’apanage des professeurs d’université, pourtant c’est dans ce domaine qu’il se complait. Grand sportif dès son plus jeune âge, la guerre ont fini d’en faire un homme fort aux traits masculins, à la voix grave et suave, au grain de peau semblable à nul autre pareil. L’observer c’est comme regarder un être de chair et de sang dont les traits semblent envelopper du voile délicat de la mort, mais dont les gestes et le regard peuvent embraser un être entier, un homme dont un mouvement de lèvres ou un réflexe musculaire rendent immédiatement compte d’une force et d’une puissance tel que l’on frémit à le voir s’avancer, déterminé, dans son costume à l’anglaise, dans les couloirs de l’université. L’aristocratie coule dans ses veines, ses boucles brunes semblent toujours impeccablement coiffées, même quand le sport a trempé son haut et qu’un parfum bestial se dégage de son corps. Impeccable, Nicholas est un homme précautionneux, ayant su évoluer avec son temps, même si son style vestimentaire laisse deviner un goût non limité à l’élégance britannique. Il n’y a bien que chez lui que vous le verrez affublé d’un simple jogging gris et d’un sweatshirt, car il ne sort jamais sans s’être apprêté. Menton glabre, rasé de prêt au coupe-choux jour après jour, son torse lui se pare d’une toison entretenu et enivrante. Regard dur, lèvres de sang, c’est la mort en habit de lumières qui déambule dans les rues de San Francisco, répandant son poison irrésistible. Il ne conserve qu’une cicatrice, derrière l’épaule droite, suite à une blessure par balle reçu lors de la guerre de Sécession. C’est davantage son âme, que son corps, qui gardent les stigmates d’une vie bien trop vécue.
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Capacités raciales
1. projection de phéromones, attirer, charmer, envoûter ou au contraire faire fuir, tels sont les pouvoirs de phéromones.
2. changement d'apparence , je peux changer d’apparence au gré des proies, pour attirer plus facilement vers moi celles-ci.
3. immortalité, le temps et la maladie n'ont plus d’effets sur moi depuis longtemps maintenant..

Pouvoirs personnels

Niveau 1 Baiser de la mort : Dérivé final de mes capacités d’incube, conjuguées à celles du Cavalier de la mort, je peux, d’un simple baiser, aspirer la vie de la personne soumise à moi. J’ai pour habitude de prendre mon temps pour me nourrir de cette vie, qui s’échappe petit à petit d’un corps qui ne peut plus se défendre.
Niveau 2 Convocation des âmes : Comme cavalier de la mort, je suis capable de convoquer les âmes des défunts dans notre réalité, pour les interroger ou parfois les commander quand leur résistance n’est pas trop importante. Ces convocations ne sont que temporaires, et leurs actions durant leur vie influe sur leur résistance à l’invocation.

Niveau 1 Brume noire : Moyen de téléportation, la brume entoure mon corps comme un linceul dans lequel je disparais à la vue de tous pour me déplacer plus rapidement. Cette capacité est amplifiée dans les endroits sombres ou la nuit.
Niveau 2 Sphères d’énergie noire : En me concentrant, je peux matérialiser et optimiser les ombres pour en faire des sphères d’énergie que je peux lancer sur mes ennemis. L’impact est douloureux, et peut faire de beaux dégâts si la concentration d’énergie est pleine.

Niveau 1 Conjuration : C’est la capacité de matérialiser des objets à volonté, ce pouvoir est contrôlé par l’esprit et est canalisé par les mains. L’objet apparaît dans une brume sombre sur désir de son commanditaire. Très utile pour conjurer des armes tranchantes.

traits de caractère Dangereux – Passionné – Froid – Enjôleur – Séducteur – Soigné – Méticuleux – Conservateur – Romantique – Erudit – Sportif – Ambitieux – Calculateur – Manipulateur – Charmeur – Beau parleur – Cruel – Peu communicatif – Jaloux – Intransigeant - Sadique.

La Mort est belle, dangereuse et charismatique. Nicholas porte les mêmes traits. Le temps a émoussé sa fragilité, sa naïveté, sa gentillesse et son innocence. Le danger se présente souvent son plus bel habit, et c’est ainsi que l’on pourrait qualifier Nicholas, la Mort en habits de lumières. Ce qui émane de Nicholas est dangereusement attirant. Son visage, carré, inspire à la fois confiance et méfiance, tout est oxymore chez notre cavalier de l’Apocalypse. Son regard clair et froid intimide, et révèle une personnalité complexe, perdue entre la mort glacée et le feu de la séduction. Le Cavalier est un homme soigné, un homme qui sait bien s’habiller, tel un gentleman britannique issu directement du 19ème siècle. Col droit et bien repassé, costumes impeccables, rien d’étonnant quand on connait son histoire, et pour ceux qui ne le connaissent que peu, ils attribuent bien souvent son élégance à la matière qu’il enseigne à l’université, l’histoire américaine, même si en réalité l’histoire l’intéresse de manière plus générale. Il possède d’ailleurs une belle collection d’armes anciennes à son domicile, car même si son cœur est désormais aride de sentiments positifs, il a rempli cet organe mort par ses passions : la bonne cuisine, l’histoire, la violence, le mal. Fils de bonne famille, les sourires et la joie spontanée avaient depuis longtemps quitté de son âme, remplacé par ses mœurs bien plus noires. L’amour, dont il était par le passé un fervent défenseur, l’avait trahi, alors aujourd’hui il ne lui faisait plus confiance, même si son âme restait traversée par un romantisme incroyable, tant ses mots et ses gestes pouvaient paraître doux. Pourtant, la Mort se cache souvent sous une douceur inégalée. Elle est imprévisible, elle est surprenante, mais elle n’est pas toujours violente, et cela Nicholas l’a bien compris.

Erudit, il n’était pas rare de le croiser dans les rues de San Francisco avec un ouvrage sous le bras, se dirigeant vers l’un des nombreux parcs de la ville pour s’adonner à la lecture. Avoir passé tant d’années sur terre avait émoussé son cœur, mais son esprit lui s’était élevé, il ne faut donc pas douter de son intelligence, et de sa capacité à comprendre la nature humaine, quitte à la manipuler pour arriver à ses propres fins. Mais le temps avait aussi usé sa patience et bien qu’il s’exprime avec éloquence, il n’était pas très bavard, surtout quand il s’agissait de parler de lui, de sa vie, de son passé, de ses émotions. Les émotions, il les a combattues bien longtemps. En vain certains diraient peut-être. Car malgré le temps, malgré la mort et son passé, il gardait bien caché en lui une flamme d’espoir qui ne cherchait qu’à être rallumé, mais cherche-t-on vraiment à donner des émotions à la Mort ? N’en serait-elle pas plus cruelle encore, plus efficace, et sans contrôle ? La Mort vous séduit, elle se montre enjôleuse, charmante et terriblement attirante, mais doit-on faire confiance en une âme si dangereuse si l’on déchaînait les passions les plus vives de l’âme humaine : l’amour. Nicholas pense en avoir fini avec l’amour, ce qui ne l’empêche pas de séduire, pour combler pulsions de chair et de mort.

Nicholas est un homme soigné, intransigeant avec lui-même comme avec les autres, car la Mort est implacable et ne laisse rien passer. Comme son cavalier. Le Cavalier de la Mort est un gentleman aux mœurs sombres, au cœur meurtri, dont il faut se méfier, et pourtant, ce danger est souvent terriblement attirant… Quitte à s’en brûler les ailes. Mais qui peut dire qu’il est totalement infaillible ? Nicholas l’est, comme toute créature, même s’il ne l’admettra jamais. Il pense sincèrement avoir éliminé de sa vie toute faiblesse derrière la carapace du Mal, qui lui colle à la peau comme une aura sombre.

Le Cavalier de l’Apocalypse réunissait tous ces traits, ceux d’une Mort séductrice et dangereuse, ceux d’un homme blessé, fermé à la vie, déçu mais violemment passionné, jaloux et inlassablement romantique. Tout cela se lisait dans son regard, un regard qu’il était difficile de soutenir tant il était riche d’une souffrance immémoriale. Son costume n’était qu’une carapace derrière laquelle se cachait le jeune homme épris d’amour qu’il avait été, mais étouffé par le poids de la violence, du drame, du sang et de la violence.

Groupe Your enemies. La Vie n’a pas été tendre avec Nicholas, alors il a décidé de lui tourner le dos pour mieux donner la Mort, il en est son cavalier, et ce n’est pas le moins dangereux des quatre.

01 Le stress est bien présent, pourtant, cette journée devrait être la plus heureuse de la vie de Nicholas. Il se marie. Sa future épouse, dans sa belle robe blanche, a un sourire large. On sent l’amour qui est présent dans son regard, à chaque instant. Nicholas l’apprécie, c’est indéniable, mais il ne se sent pas à sa place dans ce costume sombre, à ses côtés. Il a l’impression d’usurper une identité qui n’est pas la sienne. Et pour cause, cela fait des années qu’il sait parfaitement qu’il ne ressent aucune attirance pour les femmes, mais il préfère la gente masculine. Mais il n’en a pas le droit. Jamais. Nous sommes au début du 19ème siècle, et l’homosexualité n’est pas acceptée, encore moins dans sa famille très pieuse. Alors il a dû trouver une épouse, pour réfréner ses pulsions naturelles. C’est aux fantômes de ce qu’aurait pu être sa vie que Nicholas pense quand il regarde Lilibeth. Elle est belle, c’est indéniable, avec ses boucles blondes qui lui tombent en cascade dans la nuque. D’aucun dirait qu’ils forment un très joli couple, mais Nicholas sait, lui, que tout ceci n’est qu’une mise en scène. Il est sans doute le seul au courant d’ailleurs, ce qui rend la chose encore moins supportable.

Mais il sourit, aimablement, après avoir embrassé la femme qui va désormais partager sa vie. Il continue toujours de sourire, alors que les invités jettent des poignées de riz sur le couple nouvellement marié. Mais au fond de son regard, ce n’est pas de l’amour que l’on peut voir, non, c’est de la tristesse et de la résignation. La vie n’a pas été tendre avec lui, mais il doit composer avec. Alors il assurera le rôle d’époux et de chef de famille, comme on l’attend pour lui. Le bonheur, lui, passera après.

02 Joie. C’est la première fois que cette émotion il la ressentait sincèrement depuis le début de ses noces. La naissance de sa fille, Mary. Son amour était tout entier dirigé vers sa fille, dès ses premiers cris, jusqu’à ses premiers pas dans l’immense maison qu’ils possédaient en Caroline du Sud avec leur famille. Quand après de longues heures de travail, Lilibeth avait fini par donner naissance à leur fille, Nicholas était devenu l’homme le plus heureux sur terre. Il n'avait jamais aimé d’une telle façon, sans aucune limite, se donnant corps et âme pour ce petit être qui pourtant ne faisait encore que geindre. Nicholas était heureux, et cette naissance permit au couple dont les relations étaient parfois tendues de se rapprocher. Non par amour l’un pour l’autre, en tout cas ce n’était pas le cas pour Nicholas, contrairement à Lilibeth qui avait fini par développer de vrais sentiments pour son mari. Une nouvelle ère venait de faire jour dans la petite famille, bien souvent Nicholas ne se couchait qu’en pleine nuit, après avoir passé des heures avec sa petite fille dans les bras, dans la chaise à bascule près du lit de l’enfant. Il pleurait encore de joie en repensant à cette naissance et à cette joie que lui procurait sa petite fille. Nicholas était un homme comblé, et même s’il n’éprouvait pas le sentiment amoureux, l’amour qu’il ressentait pour Mary était amplement suffisant pour lui donner une raison de continuer, de se battre, pour leur famille. De plus, la naissance de la petite Mary permit de mettre un terme aux rumeurs qui circulaient dans la maison sur l’absence de relations intimes entre Nicholas et Lilibeth. Certes, ces rapports étaient rares, mais ils avaient bien eu lieu pour permettre la naissance de la petite fille. Mais dès ce moment-là, ces rapports se firent encore plus rares, Nicholas justifiant de vouloir s’occuper de sa fille et étant extrêmement fatigué. La réalité elle était tout autre, mais rien ne permettait de mettre sa parole en doute.

03 Sa mère pleurait, de grosses larmes humides qui inondait son fils gras et rond, là où son père jugeait clairement une épouse dont il réprouvait la fragilité et l’émotivité. Nicholas était partagé entre ce devoir de froideur et de distance qu’imposait son père et cet amour inconditionnel que sa mère lui portait. Il cachait alors son émotion dans les gestes répétitifs qu’il faisait pour finir son bagage. Pantalon bleu à la manufacture légère et solide. Veste d’un gris clair qui le fonderait dans la masse informe des soldats confédérés de Caroline du Sud. Les volontés du président des Etats-Unis n’allaient pas dans le sens de la famille, ni même des Etats du Sud des Etats-Unis, alors tout naturellement Nicholas avait pris les armes, et il était désormais appelé à rejoindre les rangs de l’armée confédérée. Sa mère ainsi que son épouse, portaient déjà le masque du deuil alors qu’il était encore présent dans les murs de la maison familiale où la chaleur était accablante. S’il mourrait, il laisserait une veuve et une fille. Mais il ne comptait pas mourir. Certes, ce mariage était de convenance, et il ne mentirait pas en révélant aimer d’une passion immodérée cette femme qui partageait sa vie, mais les quitter lui pinçait le cœur. Sa fille, Mary, pleurait à chaudes larmes, et l’homme en uniforme militaire avait bien du mal à rester stoïque. Pourtant, il n’avait pas le choix, il devait quitter femme et enfant pour rejoindre l’armée.

Avant de les quitter néanmoins, il prit sa fille dans ses bras, pour lui promettre de ne jamais l’oublier, et qu’il serait bien vite de retour. Ce qu’il ne savait pas, c’est que la guerre de sécession durerait quatre ans, quatre années pendant lesquelles il ne verrait pas son enfant grandir. Mais il était de son devoir de quitter cette maison pour défendre la Caroline du Sud et leur mode de vie. Il ne se retourna pas en quittant le domaine sur son cheval blanc. Il ne voulait pas que sa fille ou même que son épouse ne voit les larmes s’écraser sur son visage. Il reviendrait en vie, pour elles, pour Mary, pour la voir grandir. La petite fille qu’il quittait grandirait sans lui, mais elle serait en sécurité, son épouse et sa fille restant chez ses parents le temps de la guerre.  

04 Les premiers mois militaires de Nicholas furent les plus durs. La distance, avec sa fille, avec sa famille, c’était très dur à gérer pour lui. Le soir il s’endormait souvent les yeux humides en regardant la photo de sa petite fille dans ce médaillon qu’il portait autour du cou. Pourtant, il finit par trouver un autre intérêt à la guerre. Cet intérêt portait également une tenue militaire comme lui. Il s’appelait Henry. Jeune homme de bonne famille comme lui, il venait de Caroline du Nord. Très vite, ils étaient devenus amis, après avoir partagé une permission ensemble autour d’une bière bien méritée. Sauf qu’Henry obsédait Nicholas. Il ne pouvait s’empêcher de le regarder, ses yeux bleus, ses cheveux bruns, coupés court, comme les siens, cette petite fossette qu’il avait quand il souriait. Parfois, Nicholas se surprenait à penser à Henry au moment du coucher. Ses pulsions étaient de retour, et il tentait de les étouffer au maximum. Il ne voulait pas souffrir pour un amour impossible. Bien entendu il avait tu cette rencontre auprès de son épouse. Elle aurait posé trop de questions. Alors il ne dit rien. Et il continue de se rapprocher d’Henry, les deux deviennent de vrais amis, presque des frères. Jusqu’à cette soirée. Cette soirée où après une embuscade, ils se retrouvent seuls, tous les deux, dans le froid humide d’une forêt. Nicholas est blessé, et Henry s’occupe de lui. Le froid est glacial. Les deux hommes ont froid, mais Nicholas encore plus qu’Henry. Alors pour éviter de perdre trop de chaleur, Henry décide de se coller la nuit à Nicholas pour le réchauffer. L’excuse est parfaite. Nicholas est troublé. Et arrive ce qui devait arriver. Leurs lèvres finissent par se rencontrer, fiévreuses, la douleur de la blessure a disparu, le froid également, et les deux hommes s’abandonnent à une passion qu’ils réprimaient tous les deux. Cette nuit fut magique. Nicholas comprenait enfin qu’il avait réprimé son amour trop longtemps. C’était dur pour lui, mais maintenant qu’il avait rencontré Henry, tout lui semblait possible. Les deux hommes vécurent leur amour caché. Pendant des mois. Jusqu’à la fin de la guerre. Là les deux hommes devaient rentrer chacun ses eux, avec toute la douleur qui accompagnait cette séparation. Un dernier baiser volé, caché derrière un buisson, avant les voir quitter le campement à vive allure, rageant contre ces larmes qui ne cessaient de couler.

05 Mais Henry et Nicholas n’en restèrent pas là. Ils s’étaient échangé leurs adresses, et Nicholas était désormais impatient de recevoir son courrier chaque jour. Henry et lui entamèrent dès lors une relation épistolaire intense. Lilibeth commença à poser des questions, Nicholas fit ce qu’il put pour cacher cela sous le signe d’une franche camaraderie avec plusieurs de ses compagnons de guerre. Mais la réalité était tout autre. Il devait cacher cette relation adultérine et illégale aux yeux de tous, et pourtant il ne pouvait s’empêcher de sourire comme un enfant quand il recevait une lettre d’Henry. Il gardait toujours contre son cœur un cliché d’eux-deux, pris pendant la guerre, avant qu’elle ne prenne fin. Mais cette supercherie ne pouvait durer bien longtemps. Lilibeth finit par découvrir la vérité.

Folle de rage, elle avait brandi les lettres qu’elle avait trouvé dans le bureau de son époux avec une colère noire. Nicholas ne l’avait jamais vu comme cela, même leur fille pleurait de peur de voir sa mère ainsi. Dès lors, la rupture fut entamée, Nicholas et Lilibeth vivaient sous le même toit pour le bien de leur fille mais ne s’adressait plus la parole. L’homme s’en confia à son amant. Mais rapidement, les lettres se tarirent. Du jour au lendemain, Nicholas n’en reçut plus aucune. Inquiet, il se renseigna, après tout la Caroline du Nord n’était pas si loin. Il était perdu, Henry l’avait-il trahi ? En avait-il eu marre de cette relation cachée ? Avait-il dû se marier à son tour ? Un jour pourtant, il reçut une réponse. Brève, avec le retour de ses lettres non ouvertes. Un mot de la sœur d’Henry. Ce dernier était mort, après avoir été passé à tabac par des membres des forces de l’ordre particulièrement violent, après avoir été dénoncé aux autorités pour ses amours homosexuels. Nicholas était perdu, il était triste et avait peur pour sa propre vie désormais. C’est là qu’il entendit le rire mauvais de son épouse. Et là, elle avoua tout. Elle avait dénoncé Henry, pour se venger du mal que Nicholas lui avait fait. Il était son époux, et devait agir comme tel, et s’il s’y refusait, elle le dénoncerait comme elle avait dénoncé Henry. Nicholas fut à son tour furieux. Le soir même, en laissant une simple lettre à ses parents, il prit sa fille avec lui et partit vivre à plusieurs centaines de kilomètres de son épouse. Cette femme était dangereuse. Il préférait s’en tenir loin le temps de régler leur divorce. C’était la seule solution pour lui et sa fille.  

06 Mary demande beaucoup après sa mère. Nicholas essaie de lui expliquer, malgré son jeune âge, que sa mère a fait des choses très mauvaises et que c’est pour sa sécurité qu’ils aient dû déménager aussi loin de la Caroline du Sud. Les journées ne sont pas toujours faciles, mais l’américain fait son deuil, petit à petit, d’Henry. Il garde toujours la photo qu’il a d’eux deux prise pendant la guerre civile. Un souvenir qui lui est cher. Récemment, il a reçu un carton, de la part de la sœur d’Henry. Elle avait compris, et elle lui a fait parvenir tout un tas d’affaires ayant appartenu à Henry : des chemises, son parfum, son nécessaire de rasage, des photos… Nicholas les chérit comme il avait aimé Henry, et il lui arrive encore parfois de sentir la chemise de son ancien amant dans l’espoir de raviver des souvenirs qui ont un goût amer. Lilibeth a vraiment tout gâché, elle a gâché leur vie et était à l’origine d’une mort de trop. Nicholas ne lui pardonnera jamais. Il ne parle plus du tout à sa femme, à qui il n’a pas communiqué sa nouvelle adresse. Il a encore des nouvelles de ses parents, qui l’ont informé que son épouse avait quitté le domaine familial à leur recherche. Nicholas pourtant est confiant, il est persuadé d’être en sécurité avec sa fille. Pourtant, rien n’est moins sûr. Ce qu’il ignorait, c’est que son ancienne épouse était une sorcière, elle ne lui en avait jamais parlé, et il passait trop de temps à l’extérieur ou à entretenir sa correspondance avec Henry pour se rendre compte que son épouse possédait un véritable autel dans sa chambre avec des amulettes et des cierges de couleur. Il apprendrait bien plus tard que c’était les esclaves de la maison qui lui avaient appris tout ce qu’elle savait, une magie sauvage, dont il ferait bientôt les frais.

07 Nicholas semblait flotter comme en plein rêve. Ou plutôt en plein cauchemar. Il ouvrit la porte de la chambre de sa fille ce jour-là, étonné de ne pas entendre un seul bruit. Et ce qu’il vit l’horrifia totalement. Du sang. Une mare de sang s’étalait sous le corps sans vie de sa petite fille, en robe blanche, ses cheveux en étoile. Il ne comprenait pas ce que sa fille faisait étendue sur le dos, morte. Puis il vit une ombre sombre au-dessus d’elle. C’était Lilibeth. Le regard hagard, comme si la rage et la fatigue avaient détruit sa santé mentale, elle semblait folle à lier. Elle le regardait avec satisfaction, comme si elle avait enfin accompli l’œuvre pour laquelle elle les avait retrouvé.

C’est de ta faute ce qui est arrivé. C’est toi le responsable. Tu as voulu nous séparer, tu n’aurais pas dû.

A sa main, elle tenait encore un athamé dont le rubis luisait à la lumière des bougies de la pièce. Ce fut soudain comme un vide immense dans le cœur de Nicholas. Lilibeth était responsable de la mort d’Henry, et elle venait de tuer Mary. C’était trop. Un cri, effroyable, sortit de la gorge de Nicholas. La douleur était indicible, intolérable. Il avait l’impression de s’être fait arraché un morceau d’âme, comme si son cœur s’enflammait en un instant pour n’être plus que des cendres. La fureur gagnait son sang, et il sentit une force nouvelle en lui. Une force monstrueuse, qui guiderait ses gestes. De nulle part, des ombres grandirent autour de lui et sans qu’il ne s’en rende compte, un poignard était apparu dans ses mains. Un long poignard à la lame noire comme la mort. L’arme était apparue comme par magie dans ses mains, avec une seule fonction : tuer. Tuer cette sorcière qui avait causé tant de mal dans sa vie. Un coup. Puis un deuxième. Puis un troisième. Nicholas ne s’arrêta que lorsqu’il fut certain que la vie avait quitté le corps de Lilibeth. Il resta ensuite des heures durant dans la chambre de sa vie, avec les corps sans vie de Mary et de son épouse à côté de lui. Il ne pouvait pas rester ici. Sans réfléchir, il mit le feu à l’appartement, et quitta la ville, sans se retourner. Il ne voulait plus de cette vie. Il venait de réduire en cendre et son cœur et son histoire. Henry, Mary, Lilibeth. Désormais, il allait devoir se créer une nouvelle vie.

08 Maintenant que le mal s’était infiltré dans son âme, elle la grignota petit à petit. Au début, Nicholas resta discret, apprivoisant ses nouveaux pouvoirs. Il découvrit ainsi que lui aussi était un sorcier, comme sa femme. Au début, il reçut la nouvelle avec horreur. Puis, il apprit à accepter. C’était sa nouvelle vie désormais, et il lui arrivait fréquemment, après avoir trop bu un soir dans une taverne de la ville, de se défouler sur un autre ivrogne ou un mendiant en conjurant une arme pour le vider de son sang. Nicholas n’était plus que l’ombre de lui-même, une ombre qui le gagna et l’envahit tout entier, noircissant son cœur, son âme, son esprit. Les années passées, mais il ne parvenait pas à oublier la douleur du deuil, il pensait sans cesse à Henry et à Mary. La douleur ne le quittait plus. L’alcool ne fut qu’une première tentative pour se débarrasser de cette douleur. Puis il y eut le meurtre. Mais ce n’était pas suffisant. Alors il fit des recherches, plongeant dans les bibliothèques les plus malfaisantes des Etats-Unis, à la recherche d’un moyen de se débarrasser de ses émotions. Enfin, un jour il trouva un moyen.  Un pacte, ancien, avec un démon, pour échanger ses émotions contre l’immortalité. Nicholas n’hésita pas un seul instant, et réunit toutes les conditions pour y parvenir. Une nuit noire, il convoqua ainsi un puissant démon pour lui présenter sa requête. Le pacte fut vite conclue, et quand le démon apposa sa main sur son front, il sentit sa douleur se diluer pour disparaître. Enfin. En contrepartie, pour conserver sa jeunesse éternelle et l’immortalité, il devait aspirer l’énergie d’innocents. C’est ainsi que Nicholas devint un incube. Séduisant les femmes, parfois les hommes, pour les vider de leurs énergies. Il avait plus de mal à se débarrasser des hommes, car leurs étreintes lui rappelaient Henry, et malgré la disparition de ses sentiments et émotions, sa mémoire elle était encore vive.

09 Les années passèrent. Les décennies aussi. Ses pouvoirs augmentaient. Désormais, Nicholas était professeur d’histoire américaine à l’université, et la nuit, il était un prédateur qui arpentait les rues de San Francisco pour aspirer l’énergie de ses proies. Pourtant, son cœur vide s’était rempli d’ambition. Et il voulait toujours plus de pouvoir, jusqu’à ce qu’il rencontre la Source en personne, qui le promut comme Cavalier de l’Apocalypse. Désormais, il serait la Mort, le cavalier qui gouvernait le séjour des morts. Sa mission était l’apocalypse sur Terre, et il s’y employait du mieux qu’il le pouvait. Il était devenu un expert dans l’art de donner la mort. Attention sorciers et êtres bénéfiques, le Cavalier de la Mort chevauche dans les rues de San Francisco. Son but : détruire toute trace humaine en accord avec la Source.  Sauf si quelqu’un parvient à réveiller l’homme caché dans la Bête.

pseudo Mehiel.
âge 30 ans.
pays France.
fréquence rp Une à deux fois par semaine.
fréquence de connexion Tous les jours.
comment avez vous atterri ici ? J’étais inscrit sur l’ancienne version.
vos impressions Hâte de faire décoller tout ça.
Double-compte Pas encore.
scénario/prédéfinis/inventé Inventé.
crédits dramaclubsandwich.

Code:

<span class="citation">Henry Cavill</span> - @"Nicholas Butcher".

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